La maison de l'écologie culturelle

L’Éco-lieu du Laring devient ambassadeur de l’Écologie Culturelle

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Ambassadeur de l’écologie culturelle, l’ecolieu est la 4e maison estampillée par ce mouvement de multiples collaborations vont voir le jour

 

« Nous n’avons pas encore métabolisé la catastrophe écologique, ni mis en récit l’incertitude de nos temps désorientés… » Nastasia Martin.

Vraisemblablement l’été 2022 n’a laissé personne indifférent, une convergence de propositions et d’actions se sont catalysées autour du vivant et beaucoup ont ressenti le besoin de manifester un peu plus et un peu plus fort leur solidarité avec la Terre et avec ce sentiment profond des inter-dépendances permanentes.

Ici à l’éco-lieu nous avons lancé notre premier Eco-festival pour célébrer la beauté, la vie, les souffles et mouvements du corps et des coeurs, les différences et les maillages… avec ce petit «slogan» : L’art au service du vivant pour paraphraser la formidable danseuse et pionnière Anna Halprin : « Avant mon cancer j’étais au service de mon art, après mon cancer c’est mon art qui s’est mis au service de mon être profond». Quatre jours de rencontres, tables rondes, ateliers, concerts, expos. Notre petite rivière ne coulait plus mais nous chantions avec les enfants… 

Ainsi se fédérait d’autres petits groupes de la même nécessité de répondre à l’impuissance ou à l’éco-anxiété ambiante de la crise écologique et éthique dont nous commencions réellement à sentir les effets.

Le mouvement de l’écologie culturelle est né aussi à ce moment charnière de l’été 2022 d’un petit collectif de réflexions et d’actions sur le terrain de la création et de la pédagogie. Il nous a paru alors plus que jamais nécessaire d’élargir nos horizons et de nourrir les alliances, peut-être pour confirmer que la crise qui s’ouvre devant nous est une formidable opportunité d’émancipation et de partages concrets.

Loin de nous culpabiliser davantage, l’écologie doit tout simplement réinventer ses lignes et son rapport au vivant, par des chemins que nous ne connaissons pas encore, ou que nous avons peut-être tout simplement oubliés, dans l’appétence du tout virtuel… «L’art est alors un vrai modèle, une proposition de développement symbiotique, il met en scène des relations, les analyses, les révèlent et en invente d’autres…» ou encore faire en sorte «qu’une société écologique soit une société apprenante»… Autant de réflexions qui nous ont toujours tenu à cœur ici de mettre en pratique et de faire avancer par l’expérience.

Alors nous devenons ambassadeur des valeurs de l’écologie culturelle pour accueillir ces mouvements à l’éco-lieu du Laring, et nous rassemblons nos forces et nos convictions profondes pour trouver des passages dans le réel, rester ancrés, polyphoniques, et comme dirait le philosophe Walter Benjamin

«Organiser le pessimisme».

Un homme qui joue du piano
« La rage de la possession individuelle doit avoir certaines limites que la nature a tracées. Arrivera-t-on a prétendre que l’atmosphère doit être partagée, vendue, accaparée par ceux qui auront le moyen de l’acheter?
(…) J’espère que cet heureux temps ne viendra pas, mais je crois que la destruction des belles forets est un rêve non moins monstrueux, et qu’on ne doit plus retirer les grands arbres du domaine public intellectuel que leur influences salubres à l’hygiène publique. Ils sont aussi sacrés que les nuages fécondants avec lesquels ils entretiennent des communications incessantes; Ils doivent être protégés et respectés, ne jamais être livrés aux caprices barbares et au besoin égoïste de l’individu. »
« Le recueillement est la chose qui manque le plus et dont on nous détourne. La société est lancée a toute vapeur dans une vie artificielle de tous points, appétit ou vanité à satisfaire sous toutes les formes; elle n’a pas d’autre but, d’autre illusion, d’autre promesse dans l’appréciation des masses. »
« En attendant que l’humanité s’éclaire et se ravise gardons nos forets, respectons nos grands arbres, et s’il faut que ce soit au nom de l’art, si cette considération est encore de quelque poids par le temps de ruralité réaliste qui court, écoutons et secondons nos voyants artistes; mais nous tous, protestons aussi au nom de notre propre valeur, contre des mesures d’abrutissement et d’insanité. Pendant que de toutes part on bâtit des églises fort laides ne souffrons pas que les grandes cathédrales de la nature dont nos ancêtres eurent le sentiment profond en élevant leurs temples, soient arraché à la vénération de nos descendants. Quand la terre sera dévastée et mutilée nos productions et nos idées seront à l’avenant des choses pauvres et laides qui frapperont nos yeux à toute heure. Les idées rétrécies réagissent sur les sentiments qui s’appauvrissent et se faussent. L’Homme a besoin de l Eden pour horizon. Je sais que beaucoup disent: »après nous la fin du monde! »C’est la plus hideux et le plus funeste blasphème que l’homme puisse proférer. C’est la formule de sa décision d’homme, car c’est la rupture qui unit les générations qui les rends solidaires les uns avec les autres. »
Impressions et souvenirs, George Sand
Paru dans le Temps, 13 novembre 1872

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